Aujourd’hui quand on aborde le sujet des Fintechs, on parle tout de suite de « disruption » du secteur financier voire de « bankruption » pour reprendre l’expression d’un de nos confrères.
Ce qui se passe en Afrique avec les Fintechs c’est au contraire une participation très active à la construction du secteur financier, comme nous avons pu le voir précédemment par exemple avec Manko au Sénégal qui revoit complètement l’approche client pour éviter les coûts relatifs au développement d’un réseau d’agences bancaires ou bien avec Tala au Kenya qui utilise les données relatives à la téléphonie mobile pour le scoring client.
En effet dans beaucoup d’endroits sur le continent il y a peu à « disrupter », avec une grande proportion des populations qui ne sont pas ou très peu desservies en termes de services financiers même basiques.
Un nouvel exemple en provenance du continent africain est la fintech innovante MSF Africa qui connecte plus de 120 millions de portefeuilles mobiles à travers une nouvelle infrastructure et grâce à des partenariats avec les principaux opérateurs mobiles et fournisseurs de services Mobile Money en Afrique que sont : Airtel, Econet, MTN, Orange, Tigo et Vodafone.
A travers son hub, elle permet à ses partenaires télécoms de faciliter les transactions financières de leurs abonnés vers les autres réseaux télécoms, peu importent les frontières et la monnaie. Tout ceci grâce à une API qui garantit le respect de toutes les réglementations nécessaires à la réalisation des transactions sur mobile.
Les services proposés par MSF Africa sont une première pierre dans un mouvement d’interopérabilité qui doit permettre de passer d’un paysage fragmenté de systèmes fermés à un système ouvert et consolidé – et donc à coût global moindre – pour répondre aux besoins des consommateurs, des commerçants et des entreprises.
Sources : www.masfafrica.com ; www.quartz.com ; http://www.agenceecofin.com/