Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Vincent
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Capital Market
- Dodd-Frank : les banques étrangères tenues à l’écart de l’assouplissement de la loi (Dodd-Frank sera désormais applicable aux banques avec plus de 250 milliards d’USD d’actifs, contre 50 milliards auparavant. Le texte est également en cours d’adaptation pour éviter l’effet d’aubaine pour les filiales locales de banques non-américaines)
- Goldman Sachs Pays Women in U.K. 56% Less Than Male Colleagues (Goldman n’est pas un cas isolé, toutes les grandes banques sont dans cette situation. Les femmes sont très peu représentées dans les métiers les plus rémunérateurs, notamment le trading ou le M&A, ce qui explique en grande partie cet écart très élevé. La diversité a encore du chemin à accomplir)
- Swaps Data: Clearing’s $750 billion funding requirement (ce chiffre intègre plus de 500 milliards d’USD d’IM et des échanges de VM de l’ordre de 10 milliards par jour. Les montants sont considérables et illustrent l’importance cruciale d’optimiser la gestion et le sourcing du collatéral afin de limiter au maximum le coût de funding. Il y a là le moyen de construire un avantage compétitif majeur en tous cas)
- Goldman, With Solomon, Swings Pendulum From Trading to Banking (le changement de leadership à la tête de Goldman est toujours un moment important. Le profil de Solomon va sûrement annoncer un changement de focus de la banque, du trading vers les activités bancaires plus classiques, sachant que Goldman reste la grande banque de Wall Steet la plus dépendante des activités de marché)
- Deutsche Bank Awards $2.7 Billion in Bonuses for Last Year (pour DB c’est presque un retour à la normale au niveau des politiques de rémunération. C’était la condition nécessaire pour arrêter l’hémorragie des talents qui a frappé la banque tout au long de 2017. Reste désormais à stabiliser l’activité et retrouver le chemin de la croissance)
Asset Management et Banque Privée
- Les nouveaux défis des banques privées (MiFID II est un accélérateur de transformation pour les banques privées qui doivent clarifier leurs tarifs et surtout muscler la qualité de service. Ceci passe par une digitalisation des processus et une amélioration drastique de l’expérience client. L’avenir du secteur est loin d’être assuré face à des clients de plus en plus autonomes et exigeants)
- Gestion active contre gestion passive, l’arbitrage bat son plein (le succès des ETFs ne se dément pas, leur part de marché mondiale est passée de 16,5% à 21,6% depuis 2012. La perspective d’une gestion à moindre coût séduit mais le retour de la volatilité pourrait redonner des arguments à la gestion active)
- Vanguard’s campaign to drive down fees runs out of road (Vanguard commence à ralentir la baisse des frais sur ses fonds : les coûts opérationnels augmentent et la réduction des frais ne peut être éternelle. Peut-être qu’après des années de pression sur les frais, les sociétés de gestion vont ralentir le mouvement afin de reconstruire leurs marges et leurs capacités d’investissement)
- John Paulson takes an axe to his struggling hedge fund (les hedge funds restent encore en difficulté malgré le retour de la volatilité. Les performances sont trop souvent décevantes par rapport aux frais, les difficultés récurrents des fonds de Paulson en sont une bonne illustration)
Digital et Fintechs
- La Société Générale accélère la souscription au compte courant en adoptant le selfie (Société Générale est la première banque française à adopter cette technologie et c’est une bonne idée. Voici une manière simple et efficace d’un point de vue expérience utilisateur de valider l’identité d’un client. On peut s’attendre à ce que cette technologie devienne la norme dans les années à venir)
- Amazon Checking-Account Plan Sees Banks as Partner, Not Prey (Amazon cherche des partenaires bancaires pour lancer son propre compte courant et ne se positionne pas pour le moment comme un concurrent frontal. La banque reste un métier très régulé et complexe, ce type de partenariat est une manière de découvrir le secteur en limitant les risques)
- Brits are souring on app-only startup banks (sondage intéressant montrant que les neobanques avec une offre sur mobile simple perdent en attractivité face aux banques digitales. Les investissements massifs consentis par des établissements bien établis commencent à payer d’autant que les clients recherchent des offres complètes et sophistiquées que ne peuvent pas encore fournir les neo-banques)
- La fine fleur de la French tech se penche sur le berceau d’une nouvelle banque des PME (le créateur de Captain Train se lance dans la création d’une banque à destination des PME et agite le petit monde de la tech. Le but est d’offrir des solutions de crédit, de dépôt et de gestion des flux financiers aux PME, souvent mal servies par leurs banques traditionnelles. On peut s’attendre à un effort tout particulier sur l’expérience utilisateur)
- EXCLUSIF Bercy veut faire de Paris la capitale des ICO (la Place de Paris multiplie les initiatives pour renforcer son attractivité, notamment autour des sujets liés à la blockchain. L’idée d’un visa optionnel de l’ICO est intelligente car elle permet de ne pas entraver le développement du secteur tout en offrant une sécurité réglementaire pour ceux qui le souhaitent)
Management
- Trois utopies contemporaines (la post-modernité a créé ses propres mythes et ses propres utopies : posthumanisme, animalisme et cosmopolitisme. Les utopies du passé se sont avérées criminelles mais l’homme éprouvera toujours le besoin d’explorer de nouvelles frontières intellectuelles, ici abolir la mort, abolir l’exploitation animale ou abolir les différences entre individus)
- Le mauvais management, pire ennemi de la productivité (l’accumulation de processus lourds et mal conçus, les tunnels de réunions sans but précis et sans fin détruisent la productivité et la motivation des équipes. D’ailleurs, l’estimation de 24 jours de réunion par an semble très sous-estimée, notamment pour le secteur bancaire. Pour reconstruire du lien avec les salariés, il faut d’abord leur laisser la possibilité de faire leur travail, sans interruptions chronophages)