Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Vincent
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Capital Market
- La régulation a mis les activités de marchés au régime sec (ou plutôt, à permis de réduire la taille des activités de marché à un niveau plus raisonnable. Depuis 2010, ceci se traduit par des actifs en baisse de 40%, un ROE passé de 14 à 3% et des coûts annuels supplémentaires de 37 milliards d’USD par an. Le choc a été violent et n’est pas terminé avec MiFID II notamment)
- JPMorgan, Citi Results May Prove Whether Higher Rates Pay Off (la hausse des taux et la baisse de la fiscalité sont clairement favorables aux activités de banque de détail. Pour JPM, au T1 la banque d’investissement a déçu mais le ROE revient à des niveaux élevés pour atteindre 19%, une performance solide)
- Mysterious Swiss Franc Slide Shows Reach of Russia Sanctions (les sanctions contre la Russie et certains de ses oligarques ont des conséquences inattendues. En mal de liquidités, certains liquident leurs positions en Franc Suisse et impactent donc le marché des changes. Ceci est une nouvelle preuve de la sensibilité des marchés à l’instabilité géopolitique actuelle)
- Une faute de frappe à 85 milliards d’euros pour Samsung Securities (énorme fat finger d’un employé qui pose deux grandes questions : 1) comment un dispositif de contrôle peut-il laisser faire de telles erreurs et ne pas tout bloquer dans la minute ? 2) comment des employés, finalement assez nombreux, ont-ils pu se laisser aller à la facilité de profiter de cette erreur manifeste ? Au-delà des contrôles, cette affaire montre un problème de culture, sûrement bien plus grave et plus long à résoudre)
- More Deutsche, Less Bank (fin de la crise de gouvernance au sommet de Deutsche Bank avec le choix d’une solution interne sûrement plus sage. Néanmoins, les défis restent entier pour la banque qui n’arrive toujours pas à relancer son coeur d’activité, la banque d’investissement)
- Symphony a levé 67 millions de dollars (la messagerie cryptée poursuit son expansion et devient une menace de plus en plus forte pour Bloomberg avec 320 000 utilisateurs et 300 entreprises clientes. Avec un service de qualité pour une fraction du prix, gageons que Symphony devienne la référence de marché dans les années à venir)
Asset Management et Banque Privée
- Fidelity lance une gamme de fonds indiciels « low cost » (voilà une annonce choc qui relance la guerre des prix. Avec des frais entre 0,1 et et 0,2%, cette gamme risque de faire très mal aux gestions actives classiques incapables de surperformer pour des frais de 1,5% par an. Preuve aussi que l’opposition n’est pas ETFs vs. fonds classiques mais bien entre low costs vs. high costs. Les ETFs n’ont pas le monopole du low cost, on l’oublie trop souvent)
- Euronext veut sa part du gâteau des ETF (Euronext est en retard par rapport aux autres grandes bourses européennes. Le rachat de la Bourse de Dublin a permis de rattraper une partie du retard mais le lancement d’un nouvel MTF dédié doit permettre de gagner des parts de marché, là où la plupart des ETFs restent négociés en mode OTC)
- Asset managers face battle to regain investor trust (le secteur est attaqué par les clients et les régulateurs sur la transparence des frais et des performances. Pendant trop longtemps, les Asset Managers ont servi des performances décevante par rapport au benchmark en contrepartie de frais trop élevés. L’heure de l’industrialisation permettant de réduire frais et coûts à sonné)
Digital et Fintechs
- Compte-Nickel a atteint le point mort (le succès ne se dément pas après le rachat par BNP Paribas. L’offre est pertinente, touche un public mal servi et l’expérience client est satisfaisante. L’objectif d’une part de marché de 2-3% à terme est réaliste et montre qu’un modèle alternatif peut se faire une place)
- Et si la banque de demain n’était pas une néobanque ? (les banques traditionnelles sont en train de refondre totalement leurs interfaces client : sites et applications mobiles revus et optimisés, refonte des parcours clients… En alliant réseau traditionnel et expérience digitale optimisée, les banques peuvent faire la différence face à des néobanque encore en quête d’un modèle économique)
- Internet : quand tout est gratuit, les startups trinquent (voilà le drame de l’économie de la gratuité : habitué à consommer sans payer le juste prix, les clients fuient les services payants. C’est un sujet majeur car le modèle publicitaire ne permet pas de couvrir des frais d’infrastructures souvent élevés)
- JPMorgan poursuivi pour ses frais sur l’achat de cryptomonnaies (suite à la forte baisse du bitcoin, JPM a interdit l’achat de cryptomonnaies via ses cartes de crédit et imposé des frais élevés à ses clients. La pratique est en effet douteuse mais montre aussi la défiance de plus en plus forte des banques, qui ont peur de se retrouver avec des clients insolvables après avoir spéculé sur ce type de produit)
Management
- Le meilleur style de management, c’est l’autonomie alignée de Spotify (les exigences d’agilité et de satisfaction des collaborateurs pour attirer les meilleurs talents remettent en cause l’organisation hiérarchisée. Pas simple de réussir à aplatir les hiérarchies en laissant une autonomie totale, les frictions sont inévitables mais restent tout à gérables)
- Le contrôle détruit la confiance et encourage la triche (la multiplication des contrôles n’est pas une réponse satisfaisante pour empêcher la triche et le contournement des règles. Au contraire, un climat de défiance pousse les équipes à contourner les règles qui deviennent de plus en plus absurdes. Ne pas oublier : ce sont dans les systèmes politiques autoritaires que la corruption est la plus élevée)