Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
C’est le moment de prendre une pause estivale, je vous donne rendez-vous dans quelques semaines 🙂
Vincent
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Capital Markets
- La BCE introduira l’ESTER, nouveau taux de référence monétaire, en octobre 2019 (octobre 2019, c’est demain et les établissements financiers doivent se préparer dès maintenant pour anticiper le remplacement de l’EONIA. Même si les deux taux devraient cohabiter quelques temps, ce changement sera complexe à gérer entre évolutions de produit, adaptation des chaînes IT, refonte des référentiels…)
- Euronext lance une nouvelle plateforme d’échanges sur ses marchés (après des années de travail, Euronext vient de déployer sa nouvelle plateforme capable d’exécuter un nombre d’ordres illimité. Ce type de technologie conçue pour résister aux périodes de forte volatilité doit permettre de renforcer la compétitivité d’Euronext)
- UBS Profit Boosted by Investment Banking (à quelques jours des résultats des banques françaises, UBS publie des chiffres solides. Les activités de marché progressent, portées par la volatilité mais la banque privée a du mal à collecter. L’environnement de marché troublé n’a pas aidé, les investisseurs se montrant prudents)
- A Bad Brexit Deal for Banks Threatens Cities Across the U.K. (il n’y a pas que Londres, nombre de villes britanniques sont encore plus dépendantes des services financiers et abritent des équipes support : Cardiff, Édimbourg, Leeds… Ce sont sûrement ces villes moyennes qui souffriront le plus d’un Brexit qui s’annonce chaotique)
- Lower pay at Goldman Sachs’ still-tiny office in Frankfurt (pour le moment, la grande migration hors de Londres n’a pas eu lieu. Les différences de rémunération montrent aussi que le Brexit peut être un bon prétexte pour réduire les coûts en rajeunissant les équipes et en se relocalisant dans des villes moins coûteuses au niveaux des salaires et de l’immobilier)
- Jefferies moves up as European banking rivals fade (Jefferies gagne peu à peu des parts de marché, son statut non-bancaire lui permettant d’être plus agile pour gager des deals notamment dans les LBOs et les émissions de titres. Belle réussite mais à voir si la maison n’est pas fragile à un retournement du marché obligataire)
- Carige: Le principal actionnaire veut changer le CA (excellente illustration des difficultés récurrentes des banques italiennes. La gouvernance d’entreprise est souvent problématique avec une direction hésitant à prendre des décisions stratégiques fortes. Résultat, une crise qui n’en finit pas et affaiblit le secteur de manière structurelle)
- Investment Banking: From Bro Culture to Zero Tolerance? (la multiplication des affaires et des scandales de harcèlement dans les banques d’investissements montre qu’un changement se produit peu à peu. Les banques doivent changer de logiciel si elles veulent pouvoir attirer les talents de demain qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques du passé)
Asset Management et Banque Privée
- Trade tensions cut BlackRock investor inflows to two-year low (ces chiffres montrent à quel point la performance des Asset Managers est liée aux marchés. Les tensions actuelles mettront en difficulté les acteurs ayant un problème structurel de maîtrise des coûts. BlackRock n’est pas dans ce cas et compte sur sa division Services pour réduire sa dépendance à la santé des marchés)
- BlackRock ready to spread its web across Europe (BlackRock se lance dans une vaste offensive en France, en Italie, en Suisse et en Allemagne et a bien compris qu’une présence locale avec des équipes capables de comprendre les attentes des clients, notamment institutionnels est indispensable. C’est en tous cas le meilleur moyen de gagner des parts de marché et de gagner des actifs)
- Global players look to crack German market (le marché allemand est la source de toutes les convoitises entre Lyxor après le rachat des activités d’AM de Commerzbank et les anglo-saxons. C’est un marché très émietté, avec de multiples distributeurs. La concentration du secteur en Allemagne pour créer des champions locaux est également à attendre)
- Quant hedge funds lose their allure as performance sags (le retour de la volatilité et de l’incertitude sur les marchés, portés par les humaines, trop humaines tensions géopolitiques entravent les performances des fonds quantitatifs. La sortie du QE et un marché plus complexe à analyser pourraient permettre un retour en force des gestions de conviction, pilotées par des gérants actifs)
Digital et Fintechs
- Orange Bank creuse sa perte à 68 millions d’euros (la perte semestrielle est considérable et l’activité peine à générer des revenus. L’acquisition de nouveaux clients est coûteuse et la plupart des services gratuits. Difficile pour le moment d’avoir un modèle économique rentable, d’autant plus que la concurrence est féroce)
- L’offre de banque en ligne pour les PME s’enrichit (les néobanques de niche se multiplient et visent de plus en plus le secteur des professionnels, souvent mal servi par les banques traditionnelles. Pour le moment, l’offre reste limitée mais pourrait sous peu rogner les parts de marché des acteurs établis. Le secret sera d’offrir des services à valeur ajoutée)
- Facebook’s Financial Facade Develops Cracks (Facebook a fini par être rattrapé par les scandales sur la protection de la vie privée, GDPR et peut-être aussi par la désaffection des utilisateurs. Peut-être que les réseaux sociaux sous leur forme actuelle sont passés de mode, le modèle à succès doit peut-être se réinventer)
Management
- Les plans stratégiques sont moins importants que la planification stratégique (la stratégie d’entreprise repose trop souvent sur des plans finement ciselés qui ne résistent pas à l’imprévu. Au lieu d’un plan détaillé, il faut se concentrer sur les objectifs globaux et procéder à une revue régulière pour rester agile et efficace)
- Library Rules: How to make an open office plan work (oui il est possible de bien travailler en open space, si l’espace fonctionne comme une bibliothèque : silence, absence de distractions, espaces dédiés aux discussions… Ceci passe par une refonte de l’organisation, l’écrit et le travail asynchrone remplaçant les échanges mal organisés)
- Et si demain, vous n’aviez plus du tout de bureau? (on sous estime l’attachement des équipes à un lieu, à une petite zone qui permet de créer du lien et de se sentir être physiquement partie d’un collectif. Supprimer le bureau fixe est un traumatisme, un changement qui prend du temps à intégrer. C’est pour cela qu’au-delà du gimmick à la mode, il faut que ce type de démarche s’inscrive dans un projet d’entreprise plus large)