Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Bonne lecture 🙂
Vincent
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Capital Markets
- La BCE met le Crédit Agricole à l’amende (l’amende est symbolique mais l’impact est plus au niveau de l’image de la banque. Crédit Agricole conteste l’interprétation de la banque centrale mais le mal est fait. Preuve aussi du renforcement de la supervision des autorités européennes suite à la crise)
- Les banques françaises vont bien mais peuvent (encore) mieux faire (les résultats restent solides mais la banque de détail en Europe continue à souffrir de la concurrence accrue et des marges de crédit faibles. Le coût du risque au plus bas booste les résultats également mais cette situation exceptionnelle ne pourra durer longtemps)
- « La réduction de l’offre de dollars ouvre le bal du tarissement des liquidités » (ce sera une thématique majeure dans les années à venir. La fin des politiques monétaires accommodantes va rendre plus difficile le financement, relancer la volatilité et normaliser la perception du risque. Ce sera un juge de paix pour le contrôle des risques)
- UniCredit et SocGen refusent de commenter une info de fusion (les rumeurs se poursuivent autour d’un mariage entre les deux banques. La situation politique en Italie et les derniers litiges en suspens côté SG sont des freins importants. Mais l’opération aurait du sens. Dans tous les cas, le feuilleton se poursuit)
- Plus de fonds propres peuvent inciter à prendre des risques (une hausse des fonds propres génère une baisse du RoE, pour compenser les établissements sont tentés d’investir dans des actifs plus risqués. Pour éviter ce biais, il faut une supervision des actifs, les stress tests par lees banques centrales sont ici déterminants)
- L’Etat va créer un vaste groupe financier public autour de La Poste (on en parle depuis des années mais la fusion entre CNP Assurances et La Poste est en bonne voie, la CDC devenant l’actionnaire de référence du groupe. C’est une opération structurante qui permet de renforcer l’offre de la Banque Postale avec des revenus récurrents et sûrs)
Asset Management et Banque Privée
- BlackRock’s Decade: How the Crash Forged a $6.3 Trillion Giant (Bien sûr, Aladdin est un atout et une source importante de croissance à l’avenir mais le rachat des activités d’AM de Barclays, incluant iShares, au coeur de la crise a été la décision clé permettant à l’entreprise de changer de dimension)
- Multi-asset funds under fire for ‘detracting from returns’ (les fonds multi-assets, notamment ceux calés sur un profil de risque client, gagnent en traction au UK, aux Pays-Bas et en Belgique en offrant un conseil en investissement simplifié. Mes attention, les frais sont souvent trop élevés et pourraient tuer la poule aux oeufs d’or)
- The Best Mutual Funds for Investors: Cheap and Boring (la logique est plutôt simple : les fonds peu chers génèrent mécaniquement une performance complémentaire, les fonds peu volatils limitent le risque d’une vente panique lors d’un creux de marché. L’investissement n’est pas amusant, pour cela il existe les casinos)
Digital et Fintechs
- Revolut Metal : du cashback et un service de conciergerie pour 13,99 €/mois (on est loin de la révolution ici. Le tarif paraît élevé par rapport à l’offre de service plutôt standard avec le cashback, plutôt symbolique, comme seul facteur différenciant. Et si les néobanques commençaient à tourner en rond)
- Revolut becomes latest fintech unicorn after $250 million funding gives it a $1.7 billion valuation (belle levée de fonds pour la néobanque qui est sûrement la plus agressive du marché. L’objectif des 100 millions de clients d’ici 5 ans semble irréaliste mais l’ambition dévorante est là)
- BNP Paribas juge les néobanques : concurrents et partenaires à la fois (le paysage concurrentiel va en effet devenir de plus en plus complexe. Les néobanques sont des concurrents directs mais aussi de nouveaux canaux de distribution, via les market places, pour les produits à valeur ajoutée des banques)
- Les mauvaises affaires de BPCE avec sa néobanque Fidor (l’opération était alléchante sur le papier mais le résultat est décevant. BPCE n’arrive pas à repositionner la néobanque pour conquérir une clientèle nouvelle quand les autres gagnent du terrain. La sensation d’une belle occasion manquée)
Management
- Le grand bluff du travail «à la cool» (derrière l’habillage marketing des nouvelles pratiques de management, l’image de marque quasi-parfaite et une ambiance plus détendue, se cachent des pratiques de plus en plus brutales. La désillusion est de plus en plus forte chez les salariés, nourrissant défiance et désengagement)
- Amazon rémunère des employés pour qu’ils vantent leurs conditions de travail sur Twitter (l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire pour promouvoir la marque employeur. Il faut de la spontanéité, une envie sincère de défendre son employeur, pas des employés payés, utilisant le même kit de com. Effet désastreux garanti)