Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Bonne lecture 🙂
Vincent
———————-
Capital Markets et Banque
- Deutsche Bank Seeks to Break Vicious Circle as Growth Eludes (DB est dans la situation habituelle des entreprises en restructuration : les réductions de périmètre réduisent les revenus mais les coûts fixes restent élevés avec moins de contributeurs possibles pour y faire face. Tout ceci fait de plus en plus penser à la lente et douloureuse réduction de voilure de RBS suite à la crise)
- How fortunes are diverging at Europe’s biggest investment banks (Barclays fait mieux que DB mais l’édifice reste fragile. Pour le moment, le pari de la direction de Barclays sur la BFI est tenu, notamment grâce aux activités issues du rachat des actifs de Lehman Brothers aux Etats-Unis. Mais pas sûr que les objectifs pour les années à venir soient tenables)
- Europe is a lousy place for investment banking (les banques européennes souffrent de la comparaison : leur marché domestique est plus petit, très concurrentiel et les concurrents américains peuvent être agressifs grâce à la bonne santé de leurs activités aux Etats-Unis. Accéder aux marchés de capitaux américains a beaucoup de valeur pour les clients et ils payent un premium pour y accéder, gonflant la rentabilité des BFI américaines)
- Pourquoi les grandes banques ouvrent encore des agences (très intéressant de voir que les meilleures banques sur l’aspect Digital aux Etats-Unis multiplient les ouvertures de points de vente de proximité, répondant aux besoins rapides d’assistance des clients. L’avenir des points de vente ne se réduit pas au conseil mais à la capacité d’aider rapidement les clients en présentiel ou à distance)
- Altice veut se lancer dans les services financiers au Portugal (les opérateurs Telecom sont décidément très intéressés par le secteur bancaire. Mais ils ont des arguments : un réseau physique de magasins à rentabiliser, une maîtrise des projets informatiques complexes, des possibilités de cross-selling avec les offres de téléphonie. Pour Altice, le Portugal pourrait être un galop d’essai avant la France)
Asset Management et Banque Privée
- Private equity : la bataille du Brexit est lancée (le Luxembourg attire les grands noms du Private Equity et devrait sortir vainqueur des délocalisation sur le continent suite au Brexit. La position souple du régulateur, n’imposant pas de présence dans le Duché des gérants joue mais pas sûr que cela soit tenable vue la pression des autres pays)
- Amplegest prend une participation de 65% dans OCTO AM (une nouvelle opération de rapprochement dans l’AM, cette fois entre deux belles boutiques. Le mouvement de concentration et de mutualisation de moyens se poursuit. La course à la taille critique est clé pour réduire les coûts et s’assurer d’une bonne présence commerciale)
- Faillite d’un des pionniers du crowdlending en France : conséquences pour les épargnants et pour le secteur (Unilend était un acteur majeur du secteur, sa faillite met en lumière les risques liés à ce type de financement avec des marges faibles et des coûts de structure et de recouvrement élevés. Ce type d’événement est peut-être le début d’une concentration du secteur et d’un adossement aux acteurs bancaires classiques)
- «Lucy fonctionne comme un conseiller en gestion de patrimoine» (l’utilisation de l’IA pour orienter les décisions d’investissement se répand peu à peu. Trop d’établissements croient au binôme homme/IA alors que le sens de l’histoire est d’avoir à court terme l’IA prenant la décision seul. Le conseiller sera là pour rassurer et gérer les biais comportementaux, notamment lors de crise ou d’euphorie sur les marché)
Digital et Fintechs
- Les fintech françaises peuvent-elles faire sauter la banque ? (les Fintechs françaises souffrent de difficultés récurrentes de financement, une fois le « product market fit » trouvé. Résultat, nombre d’entre-elles se vendent à des établissements bancaires avant d’avoir eu le temps de bousculer le marché et de se développer à l’international)
- Avec Watson, le Crédit Mutuel répond aux questions des clients 60 % plus vite (le Crédit Mutuel mène un projet de longue haleine qui porte ses fruits. Utiliser un algorithme pour réduire le temps d’assistance tout en offrant une réponse fiable et standardisée aux client est créateur de valeur. Un bel exemple d’application pragmatique de l’IA)
- What China’s Cashless Revolution Can Teach the West About Crypto (l’angle de l’article est étrange. La Chine nous dit peu sur les crypto et beaucoup sur le monde de demain : fin de l’argent liquide, paiements/virements instantané, paiement sans contact voire automatique… Pour tout cela, pas besoin de crypto-monnaies)
- Les banques françaises au pied du mur pour basculer pour de bon dans le cloud (les banques françaises ont des stratégies divergentes sur le cloud. BNPP privilégie le cloud privé, SG et Crédit Agricole un modèle hybride entre public et privé. Le cloud public via AWS et Azure a l’intérêt de simplifier l’interopérabilité avec des acteurs tiers, Fintechs notamment)
- Comment @Citymapper est devenue en 6 ans « l’application ultime des transports communs » aux 20 millions d’utilisateurs ? (super analyse sur la manière d’utiliser les données accumulées pour construire une offre de service répondant réellement aux besoins et comportements clients. Les banques, assises sur une mine de données, pourraient très appliquer ce type de stratégie)
Management
- Commerzbank supprime en partie les bonus individuels (le mouvement, partiel car ne concernant pas les « risk takers » est intéressant. L’évaluation rationnelle de la performance individuelle est un casse-tête et accouche de processus complexes, anxiogènes et peu efficaces. Récompenser sur une performance collective a ses vertus)
- « Les travailleurs atypiques sont les stars de demain » (la course aux diplômes et les schémas de réussite bien ancrés ont créé une génération de travailleurs, notamment chez les cadres, qui ne se sent pas à sa place. L’avenir est à ceux qui oseront aller vers ce qu’ils aiment et se réinventer régulièrement. Ceci passe aussi par une remise en cause du salariat comme horizon indépassable)