Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Bonne lecture 🙂
Vincent
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Capital Markets et Banque
- Brexit : les banques revoient leur choix entre Paris, Francfort et Dublin (l’échéance se rapproche et Paris revient dans la course. Les régulateurs veulent en effet éviter les entités « coquilles vides » et seront très vigilants sur les opérations en back-to-back avec Londres. Dans ce cadre, Paris avec son pool de ressources et un régulateur habitué à la supervision d’activités complexes redevient une option centrale)
- SOCIETE GENERALE solde le dernier des grands litiges (SG a enfin réglé son dernier grand litige sur les transactions avec des pays sous embargo. Le prix à payer, 1,3 milliards d’USD, est élevé mais lève une incertitude qui pesait sur la perception de la valeur. Désormais, la direction peut se concentrer sur l’activité et l’amélioration des résultats que ce soit en BFI ou dans le Retail)
- UniCredit ne commente pas un article évoquant une scission (la crise larvée entre l’UE et le gouvernement italien pèse sur la dette italienne et semble pousser les grandes banques locales à étudier des options pour protéger leurs actionnaires. Ce projet de scission des activités internationales est signe que le risque politique est pris très au sérieux par la direction de la banque italienne)
- Deutsche Bank Said to Lose Money on Trades Meant to Improve Risk (suite des déboires de DB dans ses activités de trading equity aux Etats-Unis. La gestion d’un central risk book et le suivi de la valorisation n’ont visiblement pas fonctionné comme prévu, avec une perte de trading non-négligeable. Encore un mauvais signal envoyé par la banque allemande)
Asset Management et Banque Privée
- Natixis Investment Managers se lance dans les fonds thématiques (les clients veulent désormais investir dans des fonds qui racontent une histoire avec une thématique forte. La reprise d’une équipe de Pictet AM doit permettre à NIM de répondre à ce besoin et de proposer une offre à valeur ajoutée différenciante par rapport aux gestions classiques)
- Les robots, meilleurs banquiers que les banquiers (les robo-advisors deviennent une réalité de plus en plus concrète et permettent de soutenir des clients, souvent perdus, dans leurs décisions d’investissement. Les parts de marché sont encore anecdotiques mais ce service est appelé à devenir clé au sein de toutes les banques à court terme)
- « Quand les investisseurs vont découvrir les frais qui leur sont facturés, ça va faire mal » (le reporting annuel des coûts imposé par MIFID II risque de faire l’effet d’une douche froide pour nombre de clients. Entre les coûts de service et les coûts des produits, nombre de clients risquent de réaliser que la qualité de service n’est pas cohérente avec le prix payé. Les banques privées notamment seront sous pression)
- La part de marché de la gestion passive pourrait atteindre 25 % d’ici à 2025 (la gestion indexée et les ETFs vont poursuivre leur croissance. Les frais de gestion bas et la promesse d’une performance calée sur celle de l’indice sont attractives, face à des gestions actives qui sous-performent régulièrement. Et n’oublions pas que 75% de la performance d’un portefeuille vient de l’allocation stratégique)
- Trillion-dollar asset managers hog investor inflows (en lien avec la montée de la gestion passive, la logique « winners take it all » se matérialise pleinement, dans cette industrie où les économies d’échelle sont essentielles. Pour les acteurs de taille moyenne, survivre passera par une différenciation sur le positionnement des gestions, la performance et « l’histoire » racontée aux investisseurs)
Digital et Fintechs
- Innovation financière : les banques américaines prennent de l’avance sur leurs pairs européens et asiatiques (les banques américaines investissent bien plus dans les technologies que leurs homologues européens et se préparent à creuser l’écart. De leur côté les Fintechs avec des coûts IT inférieurs de 50% ont un avantage décisif, face à des acteurs empêtrés dans leur dette technologique)
- People who use mobile fintech apps tend to make worse financial decisions (c’est certainement une fausse corrélation : les utilisateurs sont plus jeunes, moins solvables et moins matures sur leurs décisions financières. En revanche, ces applications créent de nouveaux usages, une nouvelle manière de gérer ses finances, allant au-delà de la capacité à effecteur plus vite et mieux des opérations traditionnelles)
- La néobanque Nickel souffre de « bugs » à répétition (la néobanque semble être victime de son succès commercial et fait l’objet d’un nombre croissant de réclamations. La migration des flux SEPA vers les chaînes BNPP a été également compliquée. Mais d’autres néobanques comme N26 font l’objet de réclamations de plus en plus fréquentes. Finalement, tenir la promesse de disruption du marché n’est pas si simple)
- Ma French Bank : lancement printanier pour la néobanque de La Poste (la Banque Postale lance une nouvelle néobanque avec un investissement de 100 millions d’euros. La stratégie est également de s’appuyer sur les bureaux de poste pour rassurer les clients et se différencier des pure players digitaux. Mais l’objectif de 1 million de clients en 5 ans semble très ambitieux)
- Néo-banque : Anytime propose d’ouvrir un compte bancaire dans les Photomatons (l’annonce est anecdotique, pas sûr que les clients se sentent à l’aise dans ce type de lieu très fréquenté pour ouvrir un compte.Mais ce partenariat est l’illustration de la convergence entre Digital et réseaux physique, avec l’hybridation entre deux mondes)