Pick of Crypto – La Plateforme de crypto-actifs Coinbase fait une entrée en fanfare sur le Nasdaq

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L’équipe Headlink-Partners

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1 – Coinbase est le premier échange de crypto-actifs à entrer en bourse (Nasdaq) !

Coinbase est un échange de Crypto-actifs, c’est-à-dire que ses utilisateurs peuvent acheter, conserver et vendre des crypto-actifs. Avec 56 millions d’utilisateurs vérifiés à fin mars, Coinbase a réalisé un résultat net proche de 800 M$ sur le 1er trimestre 2021
La société se rémunère principalement sur les frais des opérations d’achats/ventes de crypto-actifs et a prélevé 0,57% de frais par transaction en moyenne sur 2020 (source : Coinbase SEC Filing). Cela représente des niveaux de frais 57x supérieures à une Bourse « traditionnelle » telle que le NASDAQ (frais de l’ordre de 0,01%).
Le 14 avril dernier, la société s’est introduite au NASDAQ sur un cours d’ouverture de 381 dollars, soit une valorisation de 100 Milliards de dollar (sur une base totalement diluée). Paradoxalement, cela la rend plus valorisée que… le NASDAQ lui-même (~25 Milliards $) !
Reste à savoir si la société sera en mesure de continuer à se différencier dans un marché qui se densifie avec :
- L’arrivée des brokers traditionnels (Robinhood, eToro…)
- Le fort développement des échanges de crypto-actifs centralisés (Kraken, Binance…) et décentralisés (Uniswap, Sushiswap…).

2 – La Société Générale émet le premier produit structuré sur la Blockchain Tezos !

Forge, filiale de la Société Générale, a émis un produit structuré (5 M€) tokenizé sur la Blockchain Tezos.
Si le produit a été acquis par une entité du Groupe (Société Générale Assurances), elle prouve néanmoins la faisabilité opérationnelle et réglementaire d’une telle opération.
La complexité provient plus de l’absence de jurisprudence que d’un aspect technique. Jean-Marc Stenger, CEO de Forge précise que « la majeure partie du travail consiste à réfléchir aux aspects réglementaires et juridiques ».
Forge n’en est pas à son coup d’essai : elle avait déjà réalisé la première émission obligataire au monde sur la Blockchain Ethereum en 2019, a collaboré avec la Banque de France sur les Monnaies Digitales de Banque Centrales (MNBC) et est impliquée dans le au projet de crypto-euro (Lugh) porté par le groupe Casino.
Par ailleurs, la filiale ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et ambitionne de proposer à ses clients professionnels des services de conservation et d’échange de crypto-actifs dès 2022. Une première pour un acteur bancaire Français !

3- AXA Suisse autorise ses clients à régler leurs primes d’assurance en bitcoins

Depuis le mois d’Avril 2021, l’assureur AXA en Suisse permet à ses clients de régler leurs primes pour les produits non-Vie en bitcoins
Pour le moment, seul le bitcoin est accepté, mais l’assureur n’exclut pas d’élargir le scope de crypto-monnaies autorisées si l’expérience s’avère concluante
Cependant, AXA Suisse ne détiendra pas de bitcoin dans son bilan, les bitcoins collectés auprès des clients seront convertis en francs suisses par le biais du courtier en crypto-monnaies « Inapay »
Témoins de ce basculement de la Finance vers le numérique, les banques centrales du monde entier travaillent sur des projets de monnaie numérique afin de maintenir dans le futur la souveraineté des Etats face aux initiatives du secteur privé.

4 – Plus de soixante banques centrales travaillent actuellement sur des projets de CBDC (Central Bank Digital Currency): comment se situent-elles par rapport aux crypto-monnaies ?

Une certaine opposition au principe de la Finance Décentralisée
Ces projets de création de plateformes d’échange de monnaie virtuelle à l’initiative de banques centrales peuvent paraître contradictoires avec l’essence même de la Finance Décentralisée (DeFi), dont l’objectif est de proposer un système financier décentralisé, ouvert à tous et sans intermédiaire.
Une cible différente – visant notamment les institutions financières
Il existe deux catégories de CBDC : Les CBDC interbancaires qui ne peuvent être utilisées que par les institutions financières (paiements interbancaires et processus de règlement financier) et les CBDC de détail qui peuvent être détenues directement par les particuliers et les entreprises.
Ces dernières peuvent donc être considérées comme de potentielles concurrentes aux crypto-monnaies.
Une version numérique de monnaie plutôt qu’une crypto-monnaie
La plupart des projets reposent sur le principe de stablecoin. En s’adossant à leur équivalents monétaires, ces monnaies numériques limitent leur volatilité et réduisent l’exposition à de futures contraintes réglementaires.
Plus de 60 banques centrales cherchent à initier ce type de projet. Ainsi, un Euro Numérique (lien), un Digital Dollar (lien) ou encore un Yen (lien) seraient en phase d’analyse. Selon l’étude PwC CBDC global index, ce sont les Bahamas avec le “Sand Dollar “qui ont atteint le niveau de maturité le plus élevé sur un projet de CBDC de détail (lien), suivi de près par le Cambodge et la Chine.
Il s’agit également pour les banques centrales de s’imposer rapidement face à des acteurs privés (comme Facebook avec son Diem).
Des technologies similaires pour des objectifs différents
Les objectifs principaux de ces CBDC restent les mêmes que ceux des crypto-monnaies : sécuriser les transactions, garantir une traçabilité tout en maintenant un bon niveau de confidentialité. Ces devises reposent donc principalement (à 88%) sur des technologies inspirées de la blockchain.
L’utilisation de ce type de technologie pourrait par exemple permettre de répondre à des problématiques liées au KYC mais également à terme venir challenger, au moins localement, le réseau de transfert interbancaire SWIFT qui date de 1973.
Une contribution à la démocratisation des crypto-monnaies
Si de nombreuses institutions comme Morgan Stanley (lien) affirment que les CDBC ne concurrenceront pas les crypto-monnaies, le déploiement de ces monnaies contribuera à mettre en avant des solutions numériques et augmentera la confiance du grand public en ce type de devises et de technologies.

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